Frère Jean-Paul Gagnon, c.s.c. - Congrégation de Sainte-Croix au Canada

Des souvenirs en lien avec le Frère André

Dans mes souvenirs les plus lointain, lorsque j’étais haut comme trois pommes, quelques années après le décès du Frère André, je me souviens que j’accompagnais ma grand-mère maternelle à l’office des malades sur les terrains de l’Oratoire, au niveau de la rue. C’est à partir de là que j’ai appris à connaitre le Frère André, son amour pour les malades, les pauvres et les laissés pour compte – j’avais une tante qui avait été guérie par le thaumaturge du Mont-Royal; inutile de dire comment ç’avait été remarqué par toute la famille. Nous étions en amour avec l’Oratoire.

Plus tard, en 1955, j’ai rencontré un père de Sainte-Croix, le recruteur du temps, qui m’a convaincu d’entrer dans la communauté. Mais moi, j’avais déjà fait mon choix. C’est comme le Frère André que je voulais être, et rien d’autre.

Lorsque je suis entré au noviciat, on m’a donné la responsabilité de la Fabrique de lampions et lampes pour l’Oratoire. J’y suis resté cinq ans.

Quand j’ai fait mes premiers vœux, et aussi celui « d’aller dans quelque pays du monde où le supérieur général voudrait bien m’envoyer », c’est alors que je suis allé à Trento, Italie, où j’ai été très heureux, ce fut un temps formidable. Après 5 ans nous avons vendu le collège et mon désire était de travailler à l’œuvre du Frère André.  

À mon grand bonheur, je suis nommé en 1964 au grand sanctuaire. On peut dire que je suis, sans se tromper, une vocation de l’Oratoire. Depuis 1964 – moins deux ans pour servir lors de l’arrivée des Boat Peoples, et à la paroisse Sainte-Croix de Cornwall, Ontario – je suis nommé à l’Oratoire. J’y occupe plusieurs responsabilités : sacristain pendant 25 ans, animateur de liturgie, responsable des Petites Banques dans les commerces de Montréal et des environs, photographe pendant 25 ans, décorateur des sanctuaires, responsable des Pompiers Bénévoles, responsable du Bureau d’Information et Bénédictions, et beaucoup d’autres choses.

En signe de reconnaissance, j’a fait inscrire ma mère, à sa mort, comme associée du Frère André. Et, récemment, en mémoire de ma mère et de ma grand-mère, elles auront chacune une marche de l’escalier qui mène au Dôme de l’Oratoire.

Voilà en gros mon histoire et les liens qui m’unissent profondément à l’Oratoire. Je voue une immense reconnaissance à mon ami, mon frère, le saint Frère André, à qui je dois tant.

P.S : À chaque fois qu’une personne vient me voir, en quittant l’Oratoire, pour me dire qu’elle est soulagée et qu’elle repart joyeuse et heureuse, je lui dis que c’est précisément ce que souhaitait le Frère André : « il faut que les pèlerins repartent joyeux et réconfortés de leur séjour au sanctuaire ».

Frère Jean-Paul Gagnon, c.s.c.

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