« J’entendis la voix du Seigneur, disant: Qui enverrai-je, et qui marchera pour nous? Je répondis: Me voici, envoie-moi.» (Isaïe 6, 8)
Au sens étymologique, la vocation est un appel. Depuis la création du monde Dieu a appelé l’être humain à dominer la terre afin de pouvoir participer à l’œuvre créatrice de Dieu lui-même. Notre engagement quotidien, quoi que ce soit, signifie une valeur essentielle de la participation à l’œuvre créatrice et rédemptrice de Dieu. En principe, tout le monde est appelé à être au service des autres de diverses manières, comme un père, une mère, un étudiant, un simple travailleur, un agriculteur, un médecin, un architecte, un informaticien, un scientiste, un psychologue, un écologiste, un politiciens et tout ce qu’on pourrait imaginer d’être dans notre société. Cependant, lorsqu’on emploie ce terme « Vocation » dans le sens spirituel, il ne faut pas penser qu’à un mouvement intérieur d’une personne par lequel on se sent appelé par Dieu.
Grâce à notre baptême, Dieu nous a appelé à le suivre d’une manière spéciale dans ce monde. Avant tout, notre baptême est une véritable vocation. C’est un trésor qui vaut infiniment plus que toutes les richesses du monde. Probablement, que nous ne réalisons guère, notre attitude de tiédeur par rapport à notre baptême ! C’est en réalisant la valeur de notre baptême que nous allons prendre conscience du notre mouvement intérieur par lequel se sentir appelé par Dieu â être un religieux ou une religieuse.
Lorsque Je regarde le parcours de ma vie et de ma vocation à la vie religieuse, je me rends compte que je n’ai pas encore eu une expérience directe comme celle d’appel de Dieu à Samuel (1 Samuel 3, 3-10) dans l’Ancien Testament. Je n’ai pas encore entendu Dieu murmurer dans mon oreille « Suis-moi ». En tout cas, ayant vécu 25 ans dans la vie religieuse, je ne cherche pas à avoir une preuve de ma vocation à la vie religieuse car je sais sûrement que Dieu est discrètement présent dans mon engagement en tant que religieux de Sainte Croix. La preuve de ma vocation c’est la joie intérieure par lequel je me sens être appelé vraiment par Dieu.
Tout le monde est appelé à suivre le Christ. Au milieu de toutes préoccupations quotidiennes et de toutes séductions des richesses du monde, Dieu nous appelle constamment à sa vigne. Que tous ceux qui cherchent à suivre le Christ, trouvent le courage et la joie pour s’engager pleinement dans leur vie à la suite du Christ.
Alors, Jésus dit alors à ses disciples :
«La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux.
Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson.»
Père Jérôme Joseph José, c.s.c