Petite histoire de ma vocation en Sainte Croix…
J’avais 12 ans. Je désirais devenir prêtre. Mes parents n’avaient pas l’argent voulu pour me permettre de faire mes études collégiales. Je fis donc la demande d’aide au diocèse de Montréal, mais je ne fus pas un des choisis.
Ma tante, sœur de maman, sœur grise de Montréal, était au courant de mon désir. Elle était directrice des infirmières de l’hôpital Notre Dame de Montréal. Une fois par année les infirmières se rendaient à pied à l’Oratoire Saint Joseph, en pèlerinage. Cette année une des étudiantes fit le pèlerinage avec les autres infirmières, Elle oublia son sac à main dans la crypte. De retour à l’école des infirmières elle en fit part à la directrice, sœur Mance Décary, qui téléphona à l’Oratoire pour s’enquérir de ce sac à main, et elle en profita pour demander au prêtre qui lui répondit de leur petit séminaire dans la région de Montréal. On lui dit qu’un tel petit séminaire existait à Ville Saint Laurent et que justement un nouveau Père de Sainte-Croix venait d’en être nommé le directeur. Il y aurait peut-être de la place pour un nouveau séminariste pour cette année-là, 1944-1945. Que ses parents s’y rendent avec leur fils et qu’ils fassent la demande, ce que mes parents ont fait.
Nous avons rencontré le nouveau directeur, le Père Léon Brisebois, qui me fit passer un test et me dit que j’étais accepté comme séminariste pour cette année-là.
Nous ne connaissions pas la congrégation de Sainte-Croix, sauf le frère André que tout le monde connaissait. Je me trouvai donc au petit Séminaire de Sainte-Croix, en arrière du collège Saint-Laurent, comme on disait, au mois de septembre 1944.
Le Seigneur s’était servi d’un sac à main d’une infirmière pour me conduire à la Congrégation de Sainte-Croix et éventuellement en Inde…
Père Jean-Charles Descary, c.s.c.