Le Grand reliquaire est reçu dans plusieurs diocèses au Canada et aux États-Unis. C’est avec beaucoup de joie que les gens participent aux célébrations avec le Grand reliquaire. Le frère André était un ami de tous et il continue à toucher les cœurs des hommes et des femmes de notre temps. Il continue à accompagner les gens vers Dieu d’amour et de miséricorde. Durant la célébration avec le Grand reliquaire et pendant l’onction avec l’huile de saint Joseph, on observe combien les participants veulent s’approcher de Dieu. Ils aiment prier par l’intercession du saint frère André.
(Texte : Père Jomon Kalladanthiyil, c.s.c.)
UN GESTE DE FOI ET D’HOMMAGE
Le culte de vénération des reliques est très ancien. Comment le définir? C’est un geste d’amour envers une personne dont la sainteté est reconnue par l’Église, un geste d’hommage qui se vit dans la foi.
Dans cet esprit, un reliquaire de saint frère André a été créé à la suite de sa canonisation. Les communautés chrétiennes peuvent ainsi le recevoir et inviter leurs paroissiens à poser des gestes de vénération à son endroit. L’œuvre constituée de divers matériaux et d’une fiole de verre contenant des particules prélevées de son cœur a été reçue à plusieurs endroits.
Partout où il passe, le reliquaire rassemble des foules nombreuses et recueillies. Cet engouement exprime bien l’affection des gens envers saint frère André.
(Texte : Oratoire Saint-Joseph)
UN CHEMIN D’ESPÉRANCE
Que saint frère André soit source d’inspiration et d’espérance pour chacun de nous en en cette période où nous sommes tous affectés par la pandémie du coronavirus. Frère André nous rappelle qu’il n’existe pas de situations bloquées ni d’épreuves qui ne puissent être surmontées ou dépassées. Il y a toujours un chemin d’espoir pour celui ou celle qui sait faire confiance.
À plusieurs égards, la vie n’est guère plus facile aujourd’hui qu’au temps du Frère André. Beaucoup de personnes sont confrontées à la pauvreté, à la maladie, à la précarité du travail, à la solitude. Nous vivons des incertitudes face à l’avenir. Parfois nous avons du mal à y trouver notre chemin.
Le Frère André a tenu bon face aux grandes épreuves de la vie. Sa foi inébranlable en l’amour de Dieu a été source de courage, de persévérance et surtout, source d’une confiance à toute épreuve. Pour beaucoup de personne.
Nous réalisons que le Frère André est toujours présent et actif dans la vie de ceux et celles qui l’invoquent. Le Frère André attire notre regard vers Jésus. Il nous le rappelle, en Lui, nous trouvons force et courage pour relever les défis, vaincre les obstacles rencontrés sur notre route. À la suite du Frère André, il suffit de croire, de faire confiance en ce Dieu qui nous aime et d’ouvrir la porte de notre cœur aux autres. Là est le chemin de l’espérance.
En ces temps difficiles, à l’exemple de saint frère André et de saint Joseph plaçons notre confiance dans le Seigneur. Il saura élargir notre regard, nous donner un cœur plus grand pour accueillir et aimer, guérir et donner espoir autour de vous. Il vous aidera à tenir bon sur la route de la vie et à garder courage et persévérance en ces temps difficiles.
(Texte : Père Jean-Pierre Aumont, c.s.c.)
HISTORIQUE GÉNÉRAL
Le culte des reliques remonte aux premiers siècles après Jésus Christ, période à partir de laquelle la vénération des restes des martyrs est attestée. Aux XVe et XVIe siècles, le culte des reliques ne cesse de croître, des lieux de cultes et de pèlerinages dédiés aux saints voient le jour un peu partout en Europe. La population démontre sa ferveur en participant aux dévotions et aux processions dédiées aux saints dans l’espoir d’obtenir des faveurs soit pour de bonnes récoltes, l’arrêt des épidémies ou des guerres. Les fidèles offrent des prières, des neuvaines, des cierges ou des ex-voto pour la réalisation d’une demande d’intercession ou en remerciement d’une faveur obtenue. Encore aujourd’hui, la plupart des lieux de pèlerinages exposent les reliques d’un ou de plusieurs saints.
À l’Oratoire Saint-Joseph du Mont-Royal, la principale relique de saint frère André, canonisé en 2010, est exposée aux fidèles. Après sa mort, en 1937, Monseigneur Georges Gauthier, archevêque de Montréal, demande que le cœur du défunt soit retiré, selon une ancienne coutume française. Le cœur est alors placé dans une solution de conservation. Le cœur est toutefois extrêmement fragile, et au fil du temps, des lambeaux de chair s’en sont détachés. Le pathologiste responsable de la conservation a suggéré de mettre ces lambeaux dans une ampoule de verre, en vue de les utiliser pour les intégrer à un reliquaire.
Un reliquaire est un boîtier ou un support qui contient une relique. Les reliquaires contiennent les restes d’un saint et ces reliques ont une valeur sacrée. Elles incarnent la présence matérielle d’un saint qui peut intercéder pour le demandeur auprès du Père. La relique est soit une partie du corps d’un saint soit un objet lui ayant appartenu. Il existe trois classes de relique: la relique de première classe est constituée d’une partie du corps (cheveux, sang, cœur, os, etc.) qui a été recueillie à la mort du saint ou lorsque le tombeau fut ouvert; la relique de deuxième classe est un objet ayant appartenu au saint alors que celle de troisième classe est constituée des tissus ou des objets qui ont été en contact avec les reliques de première ou de deuxième classe.
Le reliquaire du saint frère André de facture très sobre à l’image de l’humble religieux, comporte en plus de l’ampoule contenant des morceaux de son cœur, deux médailles réalisées par le père Bergeron de la Congrégation de Sainte-Croix. L’une des médailles représente l’Oratoire Saint-Joseph du Mont-Royal et l’autre, le saint frère André. Les médailles et l’ampoule sont déposées sur des morceaux de granit, ayant servi à la construction de l’Oratoire et un certificat assure l’authenticité de la relique. Le reliquaire est protégé par un boîtier en verre et est déposé sur un brancard lors des processions.
La canonisation du frère André a eu un impact important sur la dévotion populaire au saint frère. Les demandes des diocèses et des paroisses pour recevoir le reliquaire du saint frère André n’ont cessé d’affluer à l’Oratoire dans les mois qui ont suivi la canonisation. En moins de six mois, une vingtaine de diocèses ont demandé et reçu le reliquaire. Plus de 100 000 personnes se sont déplacées pour vénérer la relique du saint frère André.
Pour obtenir la visite du reliquaire, les communautés doivent respecter certaines conditions, devant notamment prendre en charge le reliquaire par l’entremise d’une paroisse, d’un diocèse, d’un évêque ou d’un agent de pastorale, et être responsables de son transport. La communauté d’accueil détermine par la suite la manière dont la relique sera mise en valeur. Au besoin, le père Lachapelle propose trois types de cérémonies dont les communautés peuvent s’inspirer, en suggérant des textes, des prières et des réflexions s’inspirant du frère André. Toutefois, la communauté d’accueil organise généralement la célébration. Recevoir les reliques du saint frère André permet aux communautés d’entrer en relation avec lui pour mieux le prier et se rapprocher davantage de Dieu. Enfin, du point de vue de l’Église et des communautés chrétiennes, la relique n’est pas qu’un objet, mais plutôt un outil qui favorise la transmission d’un enseignement et le développement de la foi.
(Texte : Père Mario Lachapelle, c.s.c., Marjolaine Boutin, Mathilde Lamothe)
Consultez aussi le site-web :
http://www.ipir.ulaval.ca/fiche.php?id=910
PRIÈRE POUR OBTENIR UNE FAVEUR SPÉCIALE PAR L’INTERCESSION DE SAINT FRÈRE ANDRÉ
Saint frère André, nous célébrons ta présence parmi nous.
Ton amitié envers Jésus, Marie et Joseph
fait de toi un intercesseur puissant auprès du Père.
La compassion relie tes paroles au cœur de Dieu,
tes prières sont exaucées
et apportent réconfort et guérison.
Avec toi, notre bouche s’approche de l’oreille de Dieu
pour lui présenter notre demande…
Qu’il nous soit donné de participer
comme toi à l’œuvre de Dieu
dans un esprit de prière, de compassion et d’humilité.
Saint frère André, prie pour nous. Amen.
© L’Oratoire Saint-Joseph du Mont-Royal
Crédit photos et vidéos – Père Jomon Kalladanthiyil, c.s.c. et Trinson Joy