Frère Jérôme Paradis (29 août 1902 – 30 avril 1994), né Joseph Ulric-Aimé Paradis, est intimement lié à l’histoire de l’art contemporain du Québec, ayant côtoyé les Paul-Émile Borduas, Fernand Leduc, Jean-Paul Mousseau et Claude Vermette tant comme élèves que comme collègues.
Dès l’âge de 12 ans, Ulric-Aimé entre en communauté dans la congrégation de Sainte-Croix pour y prendre l’habit le 15 août 1918. Ulric-Aimé devient alors frère Jérôme.
La carrière d’enseignant du frère Jérôme commence en 1921, à l’école Beaudet, à Ville Saint-Laurent. À l’âge de 25 ans, en 1927, sa communauté l’envoie au Collège Notre-Dame, à Montréal. Sauf pour un exil de 1948 à 1958, il y réside toute sa vie. Pédagogue remarquable, le frère Jérôme enseigne durant plus de 70 ans, à près de 10 000 élèves.
En tant que professeur d’arts plastiques au Collège Notre-Dame où il passera la majeure partie de sa vie, il développe un goût artistique avant-gardiste pour un membre d’une communauté religieuse catholique romaine. Sa démarche dénote, entre autres, une recherche de spiritualité et démontre son intérêt pour l’art figuratif, l’automatisme et le langage pictural abstrait.
Il a d’ailleurs été de tous les grands mouvements de pensées de son époque : Refus global, Prisme d’Yeux, Plasticiens. À sa mort en 1994, il laisse derrière lui un corpus imposant de plus de 3 000 œuvres ainsi qu’un héritage artistique imposant qui a marqué toute une génération d’artistes qui ont fréquenté l’« Atelier du frère Jérôme » dans les années 1970 et 1980 (dont Diane Dufresne et Orita Leprohon).
Crédit : Wikipédia
Pour plus d’information :
https://www.galerienuances.com/jerome-frere-en
http://www.ouellette001.com/vivre/vivre7.htm
https://www.ledevoir.com/culture/arts-visuels/63948/merveilleux-frere-jerome
Lire en bas : Article rédigé par Père Jean-Pierre Aumont, c.s.c.
Canadian Grand master, painter, professor, teacher, pedagogue, Brother Jérôme was born in 1902 in Charlesbourg (death in 1994). He studied from 1936 to 1938 at the School of Fine Arts in Montreal. A leading figure of abstract art in Quebec by the originality of his artistic work and forward thinking.
“Under his real name, Joseph Ulric-Aimé Paradis enters community in the Congregation of Sainte-Croix very early in his life. He became brother Jérôme in 1918. Leading painter of our modernity, he certainly was. But he was much more. Outstanding communicator, this teacher offers workshops that were a phenomenal success.
Associated with pictorial modernity and the new ideas it generated, a fervent defender, he is for all claims of the 1940s, which is pretty amazing, you will agree, for a clergyman. At the time, the wind of aesthetic and ideological reforms blow very strong in the minds often heated. Camps stand: Prism Eyes, Refus Global … Brother Jerome finds in these claims a great motivation and he is nice to everyone, at the same time close to Borduas and to Pellan. His teaching is in many ways revolutionary, as in his painting, the freedom and the pursuit of self, its inner dark side, remain fundamental leitmotifs of his expression. For him, the automation is the front door. “
Crédit: Robert Bernier
